1ère Cie Arc Châlons en Champagne

Histoire d'archerie


Arme préférée des dieux et des héros dans les légendes et mythologies, de nombreux récits nous comptent la redoutables efficacité de cette arme.

Si les flèches les plus dangereuses étaient celles de Cupidon, les traits de Diane, d’Apollon, d’Ulysse ou d’Hercule ont fait de nombreuses victimes.

L’invention de l’arc remonte loin dans le temps. Comme l’écrit un toxophile réputé, Robert HARDY, il était vraisemblablement utilisé dans toutes les régions du monde, de l’Asie à l’Amérique, en bois ou en corne selon les ressources de l’endroit.

Les fouilles archéologiques ont montré que des arcs en bois existaient déjà 40000 ans avant notre ère.
Les gestes du tireur à travers les époques et les pays ont peu varié. L'arc a d'abord été inventé pour la chasse, puis l'homme devenant sédentaire, l'arc devint une arme de défense.

Rapidement, l'arc est devenu une arme militaire redoutable pouvant transpercer toutes les cuirasses sous la puissance et la précision du tir.

Depuis, il n'a cessé d'être perfectionné pour devenir le magnifique engin de sport que nous connaissons aujourd'hui

On retrouve l’Arc à travers les siècles, partout dans le monde, comme une arme incontournable de l’Infanterie. Ainsi à Rome, l’armée comptait de nombreuses Compagnies d’archers et l’une de ces " centuries " était commandée par un officier Narbonnais SEBASTIEN. Cela se passait dans les années 280 sous l’empereur Dioclétien.

Converti au christianisme, Sébastien fut sommé d’abjurer sa foi. Il refusa et fut condamné à mourir percé de flèches par ses propres soldats archers.

Ceux-ci le criblèrent de flèches en prenant soin de viser des endroits non vitaux de leur commandant.. Laissé pour mort, il fut recueilli par Irène la veuve d’un autre martyr nommé Saint-Catulle. Guéri de ses blessures, il alla se poster sur le chemin habituel de l’empereur afin de lui reprocher sa conception de la tolérance religieuse. Dioclétien se fâcha et pour le faire taire le fit tuer.

Ceci se passait le 20 janvier 290 (C'est pourquoi, le 20 janvier a été choisi comme jour anniversaire de la Saint Sébastien). Une matrone romaine chrétienne retrouva le corps et le fit enterrer dans les catacombes sur la Via Appia

600 ans plus tard, l’Evêque de Soissons fit le vœu de faire venir les reliques de Saint Sébastien dans son diocèse. Pour faire, il arma Chevaliers les archers de la Compagnie de Soissons et les chargea de cette délicate mission.

Ainsi naquit la chevalerie de l'arc

Au Moyen-Age, la noblesse était une chose, la Chevalerie en était une autre et il ne suffisait pas d’être noble pour être Chevalier. Il fallait en plus avoir des qualités rares pour l’époque de générosité, d’amour du prochain et d’honneur. Soucieuse de développer dans ses rangs ces sentiments vertueux, la Noblesse Guerrière instaurât la Chevalerie Militaire dans une bonne partie de l’Europe.

Les guerres de l’époque étant meurtrières, les soldats de métier ne suffisaient pas à fournir assez de troupes pour les combats ou pour la garde des villes. Les aventuriers et les " chômeurs " d’alors s’enrôlèrent ou furent enrôlés volontaires dans les troupes d’infanterie. Ces hommes libres, juraient de se prêter assistance en toutes circonstances.

Les compagnies étaient issues d’organismes semi-militaires, semi-civils, doublés généralement d’une confrérie religieuse au Moyen Âge, et dans lesquels les milices s’entraînaient. L’insécurité des campagnes poussait les serfs, les artisans et les bourgeois d’une même localité à se grouper dans un but de défense, à s’armer et à s’entraîner le dimanche.

Le roi, seul suzerain des villes alors émancipées de la tutelle seigneuriale locale, s’assurait ainsi un surcroît d’hommes armés que ne pouvaient lui proposer les seigneurs; le roi ne dépendait plus de la volonté de ses vassaux.

 

C’est en fait à partir du XIIème siècle, lors de l’affranchissement des communes par Louis VI le Gros, que ces compagnies s’organisèrent en confréries militaires qui prirent le nom de guildes en pays germanique et flamand.

Suivant les contrées, ces Guildes devinrent des " Serments ", des " Connétables " ou des " Confréries ". Les privilèges accordés à ces troupes d’élite étaient nombreux. Les archers avaient le pas sur les autres corporations, ils étaient exempts de presque toutes les charges qui pesaient sur les habitants.

En 1260, saint Louis publia une ordonnance par laquelle chacun était " requis de prendre exercice du noble jeu de l’arc plutôt que de fréquenter d’autres jeux dissolus " et il s’inscrivit lui-même comme membre d’une confrérie. Le tir à l’arc devint ainsi une pratique répandue dans les campagnes autour des bourgs.

Charles V institua certaines règles d’intronisation au rang de Chevalier auxquelles les Compagnies d’Arc devaient se soumettre. Serment solennel de fidélité aux vertus de la Chevalerie, obligation de défendre leur ville contre les ennemis, participation au maintien de l’ordre dans la cité. Ces règles n’ont jamais été modifiées dans leur fond, bien qu’elles aient subi quelque modernisation.

Plus tard Charles VII créa les Francs-Archers, exempts d’impôts. Ces compagnies furent dotées de franchises et de privilèges par tous les rois de France.


Les sociétés d’arc furent, peu à peu, remplacées par des groupements d’arbalétriers, supplantées modernisme oblige par les arquebusiers. Toutefois, fier de leurs prédécesseurs, ces Compagnies nouvelles maintinrent les traditions.

La révolution française et les erreurs qu’elle a commise ou n’a pu empêcher ont fait que les biens et avantages acquis au cours des siècles ont été annihilés et ces nobles Compagnies condamnées au nom de la France alors qu’elles avaient participé à sa création depuis le premier moment. Certains Officiers furent persécutés voire décapités, il ne restait plus aux survivants que la mémoire des traditions et l’Esprit des vertus ancestrales.

 


 

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