Abat l'oiseau
Ce tir traditionnel est le plus important moment de la vie d’une compagnie avec la Saint-Sébastien et le bouquet provincial.
L'abat l'oiseau ou tir du Roy de la compagnie consiste à abattre un oiseau (statuette de plâtre ou de bois de la forme d’un petit oiseau de 26 par 52 mm et ornée de plumes chatoyantes) à une distance de 50m et à désigner le Roy de la compagnie pour la saison à venir. Les jeunes et débutants tirant à 30m
L'archer qui aura abattu l'oiseau trois années de suite sera désigné Empereur de la compagnie. Autant le titre de Roy est remis en jeu tous les ans, autant le titre d'Empereur est une distinction à vie.
Le déroulement traditionnel en est le suivant:
- Tout le monde a rendez-vous au terrain d'entraînement. En arrivant , on commence par saluer tout le monde. On monte les arcs, on les bande, on s’équipe des carquois et des flèches et on se rend sur le pas de tir pour tirer quelques flèches d’échauffement, nécessaires aux réglages.
- Quand tout le monde est prêt, les notables décident d’ouvrir le tir du roi. Les chevaliers regroupés faisant face aux autres. Le capitaine (différent du président du club) fait un petit discours.
- On va cérémonieusement accrocher la carte (blason) sur la butte, spécialement décorée par le roi remettant son titre en jeu , et fixer l’oiseau en son centre.
- Le tir commence... Comme pour la Saint-Sébastien, les archers doivent tirer dans un certain ordre et saluer les autres archers de la même façon par "Mmes et Mrs les archers je vous salue":
- le roi tire en premier,
- puis le " bureau " (le président du club, le trésorier, le secrétaire),
- le capitaine, les chevaliers, les archers " baptisés ",
- puis les autres par ordre d’ancienneté.
- On ne tire qu'une seule flèche à chaque fois jusqu'à ce qu'un archer abatte l'oiseau.
- Les chevaliers partent seuls vers la butte pour constater officiellement que l’oiseau a été abattu. Puis si le coup est valide demandent à la compagnie et au drapeau de venir les rejoindre autour de la carte, à l'exception du gagnant qui doit rester sur le pas de tir.
- Le capitaine détache la carte avec la flèche encore enfoncée dedans, et en grande pompe l’apporte à l’heureux " roi ".
Généralement, tout le monde se retrouve pour l’apéritif et suivant les compagnies par un repas.
La journée se termine par la remise solennelle des trophées (appelés " Joyau du roi ") au roi et au roitelet, des statuettes de bronze sur socle de marbre, représentant des pigeons. L’année prochaine, le roitelet tirera avec les " grands " à 50 m.